Le Design culinaire et les cahiers de recettes par Alex, Vicky, Christina, Marie-Louise, Marie-Louis et ANN...
Marie-Louise : Je peux me tromper, mais je crois qu'il n'existe aucun peuple sur terre où on ne se regroupe pas pour MANGER, l'idée de banquet communautaire (cène) est présente dans tous les peuples (le banquet comme un grand repas (agape, festins royaux, et fêtes païennes dyonisiaques), repas d'apparat, souvent officiel, et où sont conviées de nombreuses personnes), et les thèmes majeurs des banquets sont généralement l'amour de son prochain, le partage et l'intégration à une communauté...
ANN : Alors, je viens de lire sur GOOGLE les origines du mot banquet, et je cite : (Milieu du XV e siècle) De l'italien banchetto (« festin »), dérivé de banco qui nous donne banc : le banquet est un repas où des bancs étaient disposés autour des tables, par opposition à un repas pris individuellement.
Christina : Dans d'autres civilisations, on se regroupait autour d'un feu et en formant un GRAND CERCLE, et je pense que c'est peut-être l'origine des tables RONDES qui me semblent plus communautaires que les tables rectangles qui sont parfois très hiérarchisées... J'ai aussi découvert la différence entre un banquet et un buffet ; pour commencer, dans un buffet, les plats sont présentés sur des tables ou des comptoirs, et les invités se servent eux-mêmes en se déplaçant autour de la table. En revanche, pour un banquet, les plats sont servis à chaque invité à sa place.
Mais dans tous les cas, même pour un repas individuel ou une tablée de deux à sept personnes, ce qui compte est l'amour de la cuisine et le désir de se réunir pour un repas...
Comme j'aime les citations et je suis allée chercher quelques unes sur la cuisine, et selon plusieurs chefs et cheffes cuisiniers et cuisinières, la cuisine est un acte de guérison et de méditation ; mais pour Vicky comme pour son chef préféré c'est un ACTE de liberté et de créativité, pour moi, cuisiner est un acte très romantique et amoureux, pour Alex c'est un plaisir et une passion, et parfois c'est même un rêve, et pour Marie-Louis, c'est une obsession amoureuse plus qu'une gourmandise, pour Marie-Louise, la sœur de Marie-Louis cuisiner est un acte très plastique (et par ricochet c'est un ACTE ou geste philosophique, esthétique qui rime avec poétique, anthropologique, psychanalytique et tous les autres iques et tiques en SHS, et c'est SURTOUT un héritage ou une tradition (les CLASSIQUES on pourrait aussi dire une religion, car toutes les traditions vont de paire avec les spiritualités) ; parfois on sculpte, on modèle, on taille, on arrange, on assemble, on mélange, il faut blondir les aliments, les dé.glacer, les pocher, les monder, les tamiser, les faire suer, les arroser pour qu'ils ne sèchent pas, surtout le filet MIGNON et les viandes pas très grasses, mais une fois qu'on a levé le filet, il faut parfois faire cuire à l'étuvée, et on ne doit pas oublier de tamiser la farine même si elle semble être très fluide, on remue, et bien d'autres gestes sans fin comme MONDER les tomates et faire attention de ne pas trop réduire, sinon ça peut CRAMER, et l'ABOYEUR (qui est souvent le chef ou la cheffe, ou un serveur qui annonce les commandes à haute voix) risque d'aboyer pour de vrai et fortement, surtout si on loupe la cuisson ou la caramélisation, ou alors quand la sauce aigre-douce semble être plus acide que sucrée, alors qu'elle a une saveur à la fois acide et sucrée, mais comment trouver PARFAITEMENT le juste milieu ? La réponse semble être simple de vous dire qu'il faut bien tenir sa langue quand ça aboie, tout en apprenant à avoir une langue bien aiguisée, surtout pour la sauce acide et sucrée en même temps...
Il y a beaucoup de parfums et beaucoup de couleurs ; depuis quelques années cuisiner est devenue un acte politique qui devient de plus en plus très (très) politique et tellement éthique, comme questionner les origines de nos aliments, chercher les produits de saison, éviter les légumes et fruits traités aux OGM (les épargnés sont ceux qui ont les moyens d'acheter les aliments bio sans certitude qu'ils soient 100% Biologiques), acheter au maximum les produits locaux et bien d'autres questionnements comme la cause et la protection des animaux et des plantes, pour ne citer que l'élevage, la pisciculture et l'agriculture de masse, le gaspillage, ce que nous buvons est-il bon ou sain ?
Nous étions curieux de découvrir d'autres mots, d'autres phrases, d'autres dires, d'autres citations et proverbes sur le thème de la cuisine... D'ailleurs Vicky a commencé une série de bijoux inspirées, des coquillages et plusieurs totems animaliers, mais surtout des bestiaires, Vicky aime aussi des boucles et des bijoux en fruits, en légumes et des champignons...
Vicky - Christina - Alex - ANN : au bout de plus de 600 images, nous avons pris la décision de publier ENFIN nos cahiers de recettes et surtout la passion ou l'amour du design culinaire, et ANN avait photographié la majorité des images avec JOIE (après une formation en photographie argentique et numérique à l'université d'art plastique et aux Beaux-Arts), et elle allait r.assembler beaucoup de NOS notes et pistes pour raconter les histoires en cuisine, dans les marchés, et les rayons de supermarchés, les boutiques d'art de la table, mais surtout nos trouvailles, comme de jolies assiettes chinées dans les boutiques et les brocantes avec son chéri, et quelques pièces uniques réalisées (comme des assiettes) après plus de 400 heures de cours et de pratique en ateliers de céramique, bois et métaux (bijouterie) , nous avions bien d'autres choses à écrire et à chercher, comme les origines des aliments que nous consommons tous les jours et leurs valeurs éthiques et symboliques, les produits sans gluten (pour christina), les produits de saison...
"Tout le monde a cuisiné au moins un jour dans sa vie, même Platon, les présidents de toutes les républiques, tous les papes, ainsi que tous les rois et reines de la terre." Citation de Vicky chapardée chez une amie...
Parfois on nous invitait à cuisiner pour nos proches et connaissances et on s'amusait à créer des tables féériques et chaque diner était réalisé sur MESURE, et chaque commande était vécue comme une expérience/expérimentation dessinée ou rêvée nouvellement... chaque voyage était une découverte, surtout en Afrique...
ANN : on aime la cuisine, les livres de cuitos, les objets de cuistos, et parfois des textes et des ouvrages sur les cuistos, et je cite :
Certains enfants sont obsédés par les soldats, les dinosaures, les princesses. Edna Lewis a grandi dans l’amour de la nourriture et de la terre qui l’a produite. « J’adorais marcher pieds nus derrière mon père dans le sillon nouvellement labouré, en posant soigneusement un pied devant l’autre et en l’enfonçant dans la terre chaude labourée, si réconfortante pour la plante de mes pieds », a écrit Lewis dans son livre de cuisine de 1976, The Taste of Country Cooking.
Une jeune Edna Lewis, année inconnue. John T, Hill
À certaines occasions, la charrue exposait les racines d’un buisson de sassafras, que Lewis et son père ramenaient à la maison pour préparer du thé le lendemain matin. « La saison des semis était toujours accompagnée de l’arrivée crépusculaire de l’engoulevent bois-pourri qui se répétait à bout de souffle et rapidement », se souvient-elle à une autre occasion. Pour Lewis, « les oiseaux, le calme, les fleurs, les arbres, les jardins, les champs, la musique, l’amour, le soleil, la pluie et les odeurs de la terre » étaient sa muse et joueraient un grand rôle dans son ascension vers les sommets de la cuisine américaine en tant que grande dame de la cuisine du Sud.
Fin de citation et texte intégral disponible sur ce lien.
Texte à suivre... Written by ANN